Mot du Responsable pédagogique

Thierry Revol, Professeur de langue et de littérature françaises du Moyen Âge

Historiquement, la naissance de l’institution universitaire s’explique par sa vocation à perpétuer – transmettre et faire vivre – la culture de l’Antiquité, revivifiée par les Humanités classiques. C’est d’autant plus vrai à Strasbourg que notre université a été fondée au XVIe siècle, avec, déjà, des enseignements de lettres, d’histoire, de langues ou de philosophie. De fait, l’actuelle l’Université de Strasbourg a présidé à la naissance de cette formation, et elle la soutient par ses engagements financiers et matériels.

Bien sûr, depuis la Renaissance, les méthodes et les cadres administratifs ont quelque peu évolué, mais l’ambition reste la même : donner aux étudiants une base solide dans les savoirs humains fondamentaux, les initier à des méthodes de travail exigeantes, tenir compte de la position géographique et internationale de la ville, tirer parti des atouts de l’institution, en termes de recherche, de diversité, de langues.

Dès son ouverture, les objectifs de cette licence étaient forts. Il s’agissait, et il s’agit encore, de construire une formation qui soit fondée sur l’idée de culture générale, et sur la pluridisciplinarité en littératures, en histoire, en philosophie et en langues étrangères ; la pratique de langues anciennes est apparue comme une nécessité. La méthode est celle de la fréquentation des textes classiques et contemporains, la mise en œuvre de la réflexion personnelle à l’écrit et à l’oral, ainsi que l’approfondissement de langues dans l’étude de leurs littératures et de leurs civilisations.

La formation est complémentaire de l'offre existante dans chacune des facultés, et des classes préparatoires : elle valorise ainsi les atouts de l’université comme lieu de recherche, avec un public large, une multiplicité de réorientations possibles dans chacune des licences de spécialité ou de prolongements d’étude dans leurs masters, une ouverture aux concours et à de nombreuses autres orientations possibles… Il s’impose donc aux lycéens qui ne souhaitent pas se spécialiser immédiatement et garder ouverts leurs choix disciplinaires.